Chimiothérapie, acte 1
Je commence lentement à sortir du long tunnel dans lequel je me trouvais depuis mardi soir mais je sens que la route va être encore longue!
Je me sentais pourtant tellement confiante mardi, tellement sûre qu'avec juste de la volonté cette étape de la chimiothérapie ne serait pas si terrible que ça. Maintenant je vous avouerai que j'ai parfois envie de tout laisser tomber, juste parce que je ne sais pas si j'aurai la force comme le courage de continuer!
Les nausées sont toujours là, en arrière plan, j'ai l'impression que ma tête va exploser au moindre bruit et je ne supporte plus aucune odeur, même la mienne.
Protocole FEC, les 3 poisons qu'on m'a injecté "pour mon bien"
Notre généraliste nous expliquait qu'avant, on laissait repartir les patients seulement après le passage des effets secondaires alors que maintenant, du fait des restrictions budgétaires, c'est plus compliqué.
Alors mardi soir, après que les 3 produits soient passés dans mon corps, nous sommes repartis chez nous et j'ai commencé à me sentir de plus en plus nauséuse...C'est une sensation aussi difficile à expliquer qu'à vivre! Des nausées, de grosses crampes dans le bas du ventre, un gros mal de tête, des fourmillements dans mes jambes et mes bras, tout ça en l'espace d'une seule soirée. Et puis le lendemain et le surlendemain, même état, impossible de sortir du lit et de quitter ma bassine. Impossible de me nourrir ni même de boire...
Jeudi, notre généraliste m'a alors renvoyé vers les urgences de Moulins pour pouvoir me réhydratrer et prendre en charge mes nausées et mes douleurs au ventre. Cette hospitalisation de 24h m'a fait du bien.
Je suis désolée de ne pas avoir répondu individuellement à tous vos nombreux messages, vos lettres s'entassent également sur le bureau mais j'essaye de mobiliser le peu de force qu'il me reste pour me remettre d'aplomb. Et c'est tellement long à se remettre!
Quand j'étais au plus mal, je ne voulais qu'une chose, c'était que ma maman soit à côté de moi et je suis contente qu'elle soit venue parce que ça soulage M. Citron, et moi, je me fais dorloter, comme quand j'étais petite...